Foire aux questions
J'achète, je construis
Le PTZ finance-t-il l’achat de locaux non destinés initialement au logement ?
À jour au 2 septembre 2016
L’achat d’une grange, d’un commerce ou de bureaux pour en faire son logement s’appelle un changement d’usage ou un changement de destination.
Une telle opération est assimilable à une opération neuve et finançable par le PTZ+. Aucun montant minimum de travaux n’est exigé.
Je réalise moi-même une construction, suis-je tenu à l'assurance dommages-ouvrage et garantie décennale ?
À jour au 27 mars 2014
Oui, en application des règles du code des assurances. Vous ne souscrirez toutefois qu'une seule assurance : une assurance globale (correspondant à une assurance dommages-ouvrage et une assurance de responsabilité décennale) dont le tarif sera fixé en tenant compte du fait que vous êtes vous-même à la fois maître d’ouvrage et constructeur. L’assureur est privé de recours contre un constructeur professionnel et cet élément rend difficile la souscription de ce type de produit. Vous devrez souscrire par ailleurs une assurance de chantier pour couvrir les risques d'accidents et de vols.
Notre maison n’est pas encore achevée, et déjà un mur s’est effondré. De plus, le constructeur a l’air d’avoir interrompu les travaux. Que faire ?
À jour au 27 mars 2014
Le constructeur doit réparer le mur à ses frais. Mettez-le en demeure de le faire, en lui adressant une lettre recommandée avec avis de réception. Si cela reste sans effet, vous pouvez faire appel à l’assurance dommages-ouvrage (que vous avez souscrite vous-même ou que le professionnel a souscrite pour votre compte), mais seulement si vous obtenez la résiliation du contrat qui vous lie au constructeur. Pour cela, il faut en général une décision du juge, sauf si l’entreprise est en faillite (mais l’assurance dommages-ouvrage ne joue pas dans ce cas). Si les travaux sont réellement interrompus ou si vous constatez un retard dans la livraison, mettez en demeure par acte d’huissier le constructeur soit de livrer la maison, soit d’exécuter les travaux. Informez en parallèle l’organisme qui a accordé la garantie de livraison. Son nom figure dans le contrat de construction : il s’est engagé à terminer la maison au prix convenu en cas de défaillance du constructeur.
Quelles formalités remplir pour une demande de permis de construire ou de déclaration préalable ?
A jour au 27 mars 2014
Une fois le permis délivré ou la décision de non-opposition à la déclaration préalable, deux affichages faisant mention du permis exprès ou tacite ou de la déclaration préalable doivent être effectués, l'un en mairie et l'autre sur le terrain.
L’affichage en mairie est effectué par le maire dans les huit jours de la délivrance du permis expresse ou tacite ou de la décision de non-opposition à la déclaration préalable et demeure deux mois.
L’affichage sur le terrain est effectué par le titulaire du permis de construire ou de la déclaration préalable, sur un panneau respectant les modalités réglementaires (format et contenu du panneau). Ce panneau doit être visible de l’extérieur et pendant toute la durée des travaux. Il doit mentionner l’obligation de notifier tout recours administratif ou contentieux à l’auteur de la décision et au bénéficiaire du permis ou de la décision prise sur la déclaration préalable. L'inobservation de cette formalité d'affichage peut entraîner l'application de sanctions pénales. La preuve de l’affichage sur le terrain incombe au bénéficiaire du permis ou de la déclaration préalable, il est donc conseillé de faire constater par huissier de justice la réalité de l’affichage, le premier et le dernier jour de celui-ci.
Un tiers peut dans certains cas s’adresser au tribunal administratif pour contester la validité du permis. Le délai de recours contentieux commence alors à courir à compter de l’affichage de l’autorisation sur le terrain. Il est de deux mois à compter du premier jour d’une période continue de deux mois d’affichage sur le terrain. Le bénéficiaire du permis a donc intérêt à afficher le plus tôt possible son autorisation afin de purger les délais.
Aucune contestation de l’autorisation n’est recevable à l’expiration d’un délai d’un an à compter de l’achèvement de la construction ou des travaux.
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Je suis locataire
Je suis locataire d’un logement devenu inhabitable à la suite des inondations : mon bail est-il résilié ?
En cas de destruction totale du logement ou s’il est rendu impropre à l’habitation ou lorsque le coût de remise en état excède la valeur du bien, le bail est résilié de plein droit.
Vous n’avez pas de délai de préavis à respecter pour quitter le logement et vous n’êtes redevable des loyers que proportionnellement au temps passé dans votre logement. Vous pouvez demander le remboursement du prorata des loyers payés par avance et du dépôt de garantie.
Votre bailleur n’est pas obligé de reconstruire le logement ni de vous reloger.
Que faire en cas de surface habitable erronée ?
À jour au 18 mai 2016
Une action du locataire est possible lorsque la surface habitable réelle du logement est inférieure de plus de 5 % à celle exprimée dans le contrat de location. En ce cas, le locataire peut demander au bailleur une diminution de loyer. Si le locataire n’obtient pas l’accord du bailleur ou reste sans réponse plus de 2 mois à compter de sa demande, il peut saisir le juge d’instance. Le juge pourra décider une diminution du loyer.
Mon bail aura bientôt 3 ans et va être renouvelé. Le propriétaire peut-il majorer mon loyer ? Dans la réponse : « Si je suis dans une zone détendue (communes non soumises à l’encadrement des loyers)…. »
À jour au 18 mai 2016
6 mois avant la fin du bail, le propriétaire peut vous proposer une augmentation de loyer, uniquement si le loyer est manifestement sous-évalué par rapport aux loyers habituellement constatés dans le voisinage pour des logements comparables.
Le bailleur doit vous adresser sa proposition selon des formalités prévues par la loi et vous communiquer des références de loyer précises, qui justifient le nouveau loyer :
six références minimum dans les communes faisant partie d’une agglomération de plus d’un million d’habitants ;
trois références dans les autres zones géographiques.
Vous pouvez accepter cette proposition par un écrit. En cas de désaccord, l’une ou l’autre des parties devra saisir la commission départementale de conciliation.
Le propriétaire a l'obligation de me louer un logement décent : de quoi s'agit-il ?
À jour au 18 mai 2016
Le bailleur est obligé de remettre au locataire un logement décent ne laissant pas apparaître de risques manifestes pouvant porter atteinte à la sécurité physique ou à la santé et doté des éléments le rendant conforme à l’usage d’habitation. Si le logement ne satisfait pas aux conditions de décence, le locataire peut demander au propriétaire sa mise en conformité, sans qu’il soit porté atteinte à la validité du contrat en cours (cette possibilité n’est pas limitée dans le temps). À défaut d’accord entre les parties, le juge détermine la nature des travaux à réaliser et le délai de leur exécution.
Mes ressources viennent d’augmenter, puis-je conserver mon logement social ?
À jour au 29 septembre 2015
En cours de location, lorsque les ressources d’une famille viennent à excéder le plafond de ressources déterminé pour l’attribution d’un logement, la famille peut conserver son logement HLM car elle a droit au maintien dans les lieux. Cependant, si le dépassement du plafond de ressources devient significatif, la famille est tenue de verser un supplément de loyer de solidarité au bailleur social.
Qu’est-ce qu’une location en meublé ?
A jour au 19.12.12
La loi de 1989 ne s’applique pas aux locations meublées à l’exception des articles 3-1, 6 (al. 1 et 2), et 20-1 (loi du 6.7.89 : art. 2 al. 2). La location en meublé a été définie par la jurisprudence comme la commune volonté d’un bailleur et d’un preneur de louer un local garni de mobilier en quantité et qualité suffisante pour permettre la vie courante. Le local doit être “normalement meublé” afin de permettre au locataire de vivre convenablement. La présence d’un réfrigérateur, de plaques chauffantes ou d’une gazinière suffit pour avoir la jouissance normale des lieux (Cass. Civ III : 9.2.05, n° 03-15128). La loi de 1989 ne s’applique pas aux locations meublées à l’exception des articles 3-1, 6 (al. 1 et 2), et 20-1 (loi du 6.7.89 : art. 2 al. 2).
Pour en savoir plus : dépliant n°6
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Je suis propriétaire
Conseil syndical / syndic / syndicat ; quelles différences ?
A jour le 18 octobre 2016
Le fonctionnement d’une copropriété repose sur trois types d’acteurs dont les rôles sont complémentaires.
Le syndicat de copropriétaires regroupe l'ensemble des copropriétaires au sein de l'immeuble et a pour principale mission de veiller à la conservation de l’immeuble et à l'administration des parties communes.
Les décisions du syndicat doivent être prises en assemblée générale des copropriétaires au cours d'un vote, et exécutées par le syndic de copropriété.
Le syndicat dispose d'une personnalité juridique propre, distincte de celle de chaque copropriétaire. À ce titre, il est tenu de s'assurer contre les risques de responsabilité civile tout comme chaque copropriétaire, qu'il soit bailleur ou occupant.
Le syndicat de copropriétaires est responsable des dommages causés aux copropriétaires ou aux tiers du fait d'un vice de construction ou d'un défaut d'entretien de l'immeuble.
Le conseil syndical est composé de copropriétaires élus par le syndicat des copropriétaires pour un mandat de 3 ans maximum renouvelable.
Il coordonne les relations entre le syndic et les copropriétaires. Il assure une mission d'assistance et de contrôle du syndic et rend compte de ses missions chaque année en assemblée générale.
Le conseil syndical peut prendre conseil auprès de toute personne de son choix et demander un avis technique à tout professionnel spécialisé sur une question particulière.
Chacun de ses membres peut voir sa responsabilité personnelle engagée en cas de faute grave. Il est donc recommandé d'être couvert par une assurance responsabilité civile.
Le syndic de copropriété est le représentant légal du syndicat des copropriétaires et est chargé d'administrer l'immeuble.
Qu'il soit professionnel ou bénévole, le syndic doit être désigné par l'assemblée générale au cours d'un vote des copropriétaires à la majorité absolue. Un contrat conforme à un modèle-type fixe ses missions et sa rémunération.
En principe, la mise en concurrence de plusieurs contrats de syndic est obligatoire tous les 3 ans.
Il est en charge de la gestion administrative de la copropriété et à ce titre, il doit notamment faire exécuter le règlement de copropriété, les décisions de l'assemblée générale, et s’occuper de l’entretien courant et des travaux de l’immeuble.
Il est aussi en charge de la gestion comptable et financière.
Que se passe-t-il lorsqu'un copropriétaire est majoritaire dans une copropriété ?
À jour au 31 octobre 2015
Pour éviter qu'un copropriétaire possédant une quote-part de parties communes supérieure à la moitié (on parle de copropriétaire majoritaire), n’impose ses décisions à l'assemblée générale, le nombre de voix dont il dispose est ramené à la somme des voix des autres copropriétaires. Lorsque la copropriété ne comprend que deux copropriétaires, cette règle impose de fait l’exigence de l'unanimité pour toutes les décisions puisque chacun dispose du même nombre de voix. Cela peut aboutir à un blocage nécessitant l'intervention du tribunal car, en cas de mésentente, aucune décision ne peut être prise en assemblée générale.
Le dépôt de garantie que m’a versé mon locataire est-il imposable ?
A jour au 27 mars 2014
Il n’est pas imposable au moment où il vous est versé par le locataire. Vous n’avez donc pas à l’inclure dans le revenu foncier que vous déclarez. En revanche, si vous conservez ce dépôt de garantie après le départ du locataire (par exemple pour couvrir des loyers impayés ou des frais de remise en état), il deviendra imposable et vous devrez donc l’inclure dans le revenu foncier que vous déclarerez cette année là.
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